CINÉMA EN HAUTE-MARNE
Saint-Dizier 2004
Site mis à jour le lundi 13 août 2018
BRIGITTE BÉMOL
SUR LE TOURNAGE
DU FILM "JE M' APPELLE VICTOR"
de Guy Jacques
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Reproduction interdite sans l'accord de l'auteur Copyright © by FOTO.45 |
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Photos réalisées sur le plan d'eau "La Digue" à WASSY (52) |
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Cela ne s'invente pas. Vers la fin des années 70, dans les rues de Langres, une petite fille se faisait appeler Brigitte Bardot. Simplement parce qu'elle se prénommait Brigitte, elle aussi, et qu'elle avait tendance à "jouer" des histoires et des rôles à sa mesure. Cette petite fille est donc devenue comédienne, après avoir songé devenir danseuse classique. Mais Il cela demandait trop d'abnégation et de souffrance", confie Brigitte Bar ... pardon, Bémol. Brigitte Bémol : un vrai nom d'actrice. Un vrai nom tout court. "Pendant toute mon adolescence, l'ai cherché un pseudo, car je savais que j'aurais un jour besoin d'un nom de scène. Mais quand je suis arrivée à Paris, on m'a dit que l'avais un nom génial pour faire du cinéma. Même si Brigitte n'est pas un prénom qui me plaît. Mais je me voyais mal me faire appeler autrement, Astrid Bémol, ou un truc dans le genre......
MONDE IMAGINAIRE
A Langres, à part "Brigitte Bardot", on la surnommera aussi, délicatement, "le petit rat tondu". "Parce que le faisais de la danse, et que j'avais les cheveux courts". La danse fut réellement au cœur de la vie de Brigitte Bémol durant ses années de collège et lycée. "Je dansais tout le temps. Quand je revenais de l'école, le faisais mes devoirs en une demi-heure, et ensuite je faisais de la barre dans ma chambre, devant la glace. le commençais sérieusement, puis ensuite c'était Claude François, Travolta... J'ai i eu la chance, à cette époque, de rencontrer Christian Robolin, un ancien danseur de Roland Petit, qui avait atterri à Langres. C'est lui qui m'a dit: sois comédienne". Il avait vu juste. "Quand j'étais petite, je ne jouais vraiment qu'à m'inventer des histoires. Je m'inventais un monde imaginaire. Les poupées, je trouvais ça nul. J'étais de la génération télé. le rêvais de devenir "drôle de dame" ou la Purdey de Chapeau melon et bottes de cuir. Au collège Diderot, mon grand plaisir était de participer au spectacle de fin d'année, organisé par un couple de profs, Walter et Fabienne Sikora. l'assurais généralement douze ou treize sketches et chorégraphies à moi toute seule".
JE M' APPELLE VICTOR
Alors, plutôt que de suivre son destin, l'adolescente hyper-émotive le précède, Un bac D à 16 ans ("mais des envies de littéraire"), une maîtrise de droit privé international à 20! Une fois débarrassée de ces formalités, c'est l'aventure parisienne, et le monde inconnu du cinéma et du théâtre, "J'ai débarqué sans rien. je ne connaissais personne dans le milieu, ce qui est quand même très handicapant. Mais l'étais sûre de mon choix". Et ses parents, médecin et pharmacien bien connus à Langres, sûrs que leur fille était folle. "Ca leur faisait très peur. Le milieu artistique en général les effrayait complètement. Mon père m'a dit : je te donne deux ans, et je te coupe les vivres. Et il l'a fait!" Mais deux ans, c'était suffisant pour que la jeune Langroise trace son chemin. "La sentence est tombée au moment de ‘je m'appelle Victor’, se souvient-elle dans un sourire". Pas grave, puisqu'elle décroche dans ce film un des premiers rôles, y donne la réplique à Jeanne Moreau, est pré-préselectionnée pour les Césars, et se retrouve en haut de l'affiche, sur les Champs-Élysées entre les affiches des films de... Stallone et Schwarzenneger. "J'ai gardé la photo. C'était trop drôle...... je m'appelle Victor, l'occasion de revenir en Haute-Marne, pour le tournage. "Un hasard complet. On a tourné en octobre, car le film avait du retard, Il neigeait, l'étais en robe d'été. Et pour que le n'expire pas de buée, je devais me mettre des glaçons dans la bouche avant les prises! Un grand souvenir! |
Tournage du film en 1992 dans le nord de la HAUTE-MARNE pour les plans extérieurs (Communes de Wassy , Eurville , e.t.c.........) |
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Cette photo est un plan du film (© by foto.45) |
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En fait, je suis étonnée qu'il n'y ait pas plus de tournages en Haute-Marne. Actuellement, il y a beaucoup de films qui se tournent dans la Creuse, comme le nouveau film produit par Lhermitte. Les producteurs recherchent des paysages de campagne. Et la Haute-Marne n'a rien à envier à la Creuse! L'ennemi, au cinéma, c'est la pluie. Des froids secs, comme en Haute-Marne, ne sont pas un problème".SANS ÉTIQUETTE Si l'ascension de Brigitte Bémol a été relativement rapide, elle a aussi été très raisonnée. "Le métier d'actrice est un métier de conviction, un sacerdoce. il faut s'attendre à galérer, à alterner les périodes de vac . hes grasses et de vaches maigres. On peut être six mois ou un an sans tourner. On est toujours tributaire du désir de quelqu'un. Le plus dur est de rencontrer ce désir, d'être là au bon moment. il faut correspondre à l'idée du réalisateur, et être techniquement à la hauteur, sinon on ne dure pas. Et le plus difficile est bien de durer. Pour réussir tout de suite, il faut être très belle. Ce qui n'est pas mon cas (les lecteurs se feront eux-mêmes une opinion, NDLR). C'est vrai, j'ai eu la chance que les choses commencent assez vite. J'ai été choisie pour faire Un été sans histoires en tant que second rôle féminin. Mais j'ai été vite étiquetée comme la nouvelle Miou-Miou. On ne m'a plus alors proposé que des rôles de Miou-Miou, période Les Valseuses. le les ai refusé, ce qui était très mal vu". Cela s'est arrangé depuis, et, huit ans après ses débuts, Brigitte Bémol est considérée comme une valeur en hausse du cinéma français. Un milieu du cinéma où elle n'a jamais voulu mettre les deux pieds. "je suis beaucoup plus fière d'être maman (depuis peu) que de faire du cinéma. Et puis j'aime beaucoup jouer au théâtre. Mais pas partir en tournée, car la vie familiale en prend un coup". Brigitte Bémol tourne également pour la télévision, et "fait des voix" pour la radio ("une concession alimentaire", laisse t-elle échapper). Très occupée, elle envisage malgré tout de s'investir, dès que son emploi du temps le lui permettra, dans un projet qui lui tient à coeur : participer à des films à vocation humanitaire, avec des amis comédiens et techniciens. L'un deux a d'ailleurs d'ores et déjà abandonné son métier pour s'y consacrer à plein temps. "Si on peut apporter nos compétences pour mieux faire passer certains messages, il faut le faire", assure le petit rat tondu. Devenu grand.
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AVEC L' AIMABLE AUTORISATION DE DAVID GUÉRIN |
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MAGAZINE LIGNE DIRECTE DU CONSEIL GÉNÉRAL HAUTE-MARNE |
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